L’annonce hier soir du chef de l’Etat concernant la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections législatives conduisant au renouvellement du mandat des députés est une opportunité pour les familles en instruction en famille de saisir leur candidat.

Elles pourront ainsi leur demander s’ils sont favorables ou non à une réforme de la loi qui viendrait assouplir un régime d’autorisation privant des milliers de familles de ce droit humain inaliénable de choisir une alternative à l’école, comme l’a dénoncé récemment l’Organisation des Nations Unies.

Dans l’actualité récente, nous pouvons également noter :

      • Début mars, un rapport sénatorial démontrant l’inefficacité de cette loi pour lutter contre le séparatisme (lire notre article)
      • Début avril, le dépôt par les députés LR au bureau de l’Assemblée d’une Proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête sur les nouvelles règles appliquées à l’instruction en famille (et dans laquelle notre association est citée – lire notre article)
      • Mi-avril, un rappel à la loi de la Défenseur des droits à l’adresse du ministère de l’Education nationale (lire notre article)
      • De nombreuses questions sur le sujet ont été posées ces dernières semaines au ministre (70 au total), comme encore, aujourd’hui même, celle du député LR Stéphane Viry, rappelant que Jean-Michel Blanquer, avait affirmé que cette loi ne viendrait pas menacer le droit à l’instruction en famille, déclarant au Sénat le 6 avril 2021 qu’« il ne s’agit pas de supprimer l’instruction en famille ». 

Sujet à de grands stress au moment du dépôt annualisé des demandes d’autorisation, les familles en IEF tiendront grand compte de la volonté des candidats de revenir au régime déclaratif ou, à tout le moins, de l’assouplir avec une réelle possibilité de choisir l’IEF sans se voir opposer un refus injustifié d’une académie qui n’en verrait pas l’intérêt pour l’enfant.

Notre association Liberté éducation interrogera autant que possible les candidats à la députation pour connaître leur position sur le respect de ce droit fondamental.

Mais nous invitons également chaque famille à contacter les candidats de leur circonscription pour qu’ils se positionnent sur cette question non-négociable, les parents devant rester les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants, et non simplement les responsables légaux, comme certaines académies l’affirment sur le sujet.

A cet effet, la liste des députés n’ayant pas soutenu l’amendement de suppression de cette mesure inique, au moment du vote de la loi, est toujours disponible sur le site de l’Assemblée.

Rappelons encore que la liberté d’instruire en famille est essentielle à toute société démocratique libre.

Enfin, l’école à la maison donne des adultes équilibrés, instruits et socialisés.

De fait, la question de la socialisation des enfants instruits en famille est un faux-problème puisque le consensus scientifique en la matière est qu’ils sont « aussi bien voire mieux socialisés que ceux des écoles publiques », comme le rapporte un chapitre dédié à ce sujet du livre de notre secrétaire général, L’école à la maison, une liberté fondamentale.

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