Dans le cadre du projet de loi pour conforter les Principes Républicains, le député Grégory Labille, Député de la Somme, a organisé une visioconférence avec des enseignants ayant recours à l’instruction en famille pour leur propre enfant.

Une façon de répondre à l’argument majeur de M. Blanquer, « l’école c’est bon pour les enfants ». Des témoignages très intéressants qui nous rappellent que certains enfants ont besoin de l’école à la maison et qu’il faut préserver à tout prix cette liberté fondamentale, quitte à mieux l’accompagner.

D’après l’enquête de Félicia auprès de 3600 parents pratiquant l’IEF (Instruction en famille), 7% des parents ayant recours à cette liberté sont d’anciens enseignants actuellement en poste dans l’éducation nationale. Extrait d’un de leurs témoignages :

« Je suis maman de trois enfants en IEF mais aussi enseignante à l’Éducation nationale. […] Ce que je mets en place pour mes enfants, j’essaie également de le mettre en place pour mes élèves et nous sommes de nombreux enseignants à changer nos pratiques pour prendre en compte l’élève comme individu à part entière, avec son rythme, ses envies, ses centres d’intérêt. […] Je souhaite de tout coeur pouvoir continuer à instruire mes enfants. L’IEF est notre choix de vie, mon conjoint est un papa au foyer épanoui, lui qui ne se retrouvait pas dans le monde du travail, a trouvé sa place aussi. L’interdiction de l’IEF aura des conséquences considérables sur notre équilibre familial et, par extension, sur l’équilibre de chacun. »

Les témoignages ont  été retranscrits et donnés en mains propres au ministre de l’éducation nationale le 2 févier. Ils sont disponibles en téléchargement ici.

Sarah Bonnel, institutrice :

« Quand Monsieur Blanquer répète à ne plus finir son mantra que « l’école c’est bon pour les enfants » et qu’aucun enfant ne doit échapper à la République, à quelle pensée unique veut-il nous faire tous adhérer ? Aujourd’hui, nous sommes traités comme des criminels par ce gouvernement et monsieur Blanquer ose comparer nos enfants à des « enfants sauvages ». »

Jérémy Fourestier, ancien instituteur pendant 8, ancien professeur de mathématiques dans le secondaire :

« Si l’école est absolument nécessaire notamment pour son rôle d’ascenseur social elle n’est pas la seule solution pour l’instruction, ni toujours la meilleure. J’ai bien compris que le gouvernement se préoccupe de la radicalisation mais la DGESCO signale que moins d’1,4% des enfants en IEF le sont pour des raisons religieuses et seul un extrême minorité de ceux ci sont radicalisés. Nous ne devrions pas sacrifier notre principe républicain fondamental de liberté pour si peu… et ce d’autant plus que l’IEF est très contrôlée : inspection par la mairie et un inspecteur de l’EN chaque année ! Les outils pour détecter un quelconque radicalisation existe déjà, on se trompe de cible… »

L’intégralité de la visioconférence

Partie 1  :

Partie 2 :

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