Quelques chiffres sur l’école à la maison

Quelques chiffres sur l’école à la maison – autrement appelée aussi l’instruction en famille (IEF).

Mise à jour août 2022 : pour les derniers chiffres, nous contacter.

Les chiffrent mettent en évidence les points suivants :

    1. Elle ne concerne qu’une infirme minorité de familles
    2. Elle permet d’être un sas de décompression dans un temps donné
    3. Le lien entre l’école à la maison et la radicalisation n’est pas établi
    4. Le niveau global des enfants instruits à la maison est très élevé

1. L’école à la maison concerne une infime minorité de familles

Les enfants instruits en famille représentent seulement 0,34% des enfants.
Les enfants instruits en famille représentent seulement 0,36% des enfants soumis à l’obligation d’instruction.
    • Sur 13 millions d’élèves en France, 17 % sont scolarisés dans l’enseignement privé, 97% dans des établissements privés catholiques sous contrat, 3% dans des établissements privés hors contrat, 0,36% en famille.
    • Ces 10 dernières années, 250.000 enfants ont déjà pu bénéficier de l’instruction en famille.
    • 1 élève sur 2 pratiquant l’école à domicile retourne dans le système présentiel chaque année.
    • Pour l’année scolaire 2019-2020, l’instruction en famille concernait 50.000 enfants scolarisés à la maison soit pour raisons de santé (50%), soit pour des raisons très diverses : contraintes géographiques, hyperactivité, phobie scolaire ou harcèlement scolaire, difficultés d’apprentissage, dysgraphie, dyslexie, dyscalculie, activités sportives ou musicales intensives, liberté de choix pédagogique, meilleur respect du rythme naturel de l’enfant, etc.

 

3. L’explosion de l’école à la maison

    • Le boom du confinement pour l’école à la maison : à la rentrée scolaire 2020-2021, rien que dans l’Académie de Lille, plus de 6500 enfants n’ont pas repris le chemin de l’école afin d’être instruits à domicile. Durant l’été, beaucoup de médias ont parlé des bienfaits de l’école à la maison. En septembre, Europe 1 réalisait par exemple un reportage intitulé  « Coronavirus : l’école à la maison en plein boom grâce au « déclic » du confinement », révélant ainsi que dans l’Académie de Lille, pas moins de 6.500 nouveaux élèves bénéficiaient désormais de l’instruction en famille. Le 12 décembre 2020, dans son étude d’impact du projet de loi visant à interdire l’école à la maison, le gouvernement a enfin annoncé le nombre réel d’enfants scolarisés à la maison pour la rentrée 2020-2021 : 62398.
    • ATTENTION CEPENDANT : le gouvernement a intégré dans ses chiffres pour 2020-2021 tous les enfants passés en IEF à la suite de l’obligation d’instruction dès l’âge de trois qu’il a instaurée en 2019. Cette hausse spectaculaire est donc à relativiser.
    • Le 13 avril 2022, le ministère nous a enfin donné le nombre d’enfants instruits en famille, après 6 mois de relances :

4. L’école à la maison permet d’être un sas de décompression dans un temps donné

    • En France, 10% des élèves en France sont victimes de harcèlement, soit quelque 700 000 élèves, ce qui représente deux à trois enfants par classe ; en primaire, 12 % des élèves sont touchés, contre 10 % au collège et 4 % au lycée.
    • Sans parler des dérives à l’école entre pornographie, viols, racket et violence ordinaire avec 20 à 30 incidents graves chaque jour, 28% des jeunes sont concernés par la phobie scolaire au cours de leur scolarité.
    • Parallèlement à ces chiffres, 1 élève sur 2 pratiquant l’école à domicile retourne dans le système présentiel chaque année.

5. Le lien entre radicalisation et école à la maison n’est pas établi

    • D’après le ministre de l’éducation nationale, il n’y aurait que 2 à 3000 enfants qui seraient scolarisés pour des raisons religieuses, soit environ 0,02% des enfants en âge d’être scolarisés (source : France info, 19 février 2020)
    • Les différentes enquêtes de la Miviludes sur les dérives sectaires, de 2003 à 2009, n’ont jamais établi aucun lien entre école à la maison et emprise sectaire.
    • Si certaines familles radicalisées déscolarisent leurs enfants, ce n’est pas pour autant qu’elles font l’instruction à domicile. Pour prendre l’exemple de l’Indre-et-Loire, aucune famille radicalisée n’est connue pour faire l’école à la maison.
    • « Exceptionnels » : dans son vademecum d’octobre sur l’instruction en famille, le Ministère de l’Education nationale note même : « Les cas d’enfants exposés à un risque de radicalisation et repérés à l’occasion du contrôle de l’instruction au domicile familiale sont exceptionnels. ».

6. Le niveau global des élèves qui font l’école à la maison est très élevé

    • De nombreuses études montrent que l’école à la maison permet aux enfants d’avoir un très bon niveau, avec souvent une année d’avance sur leurs contemporains.
    • Parallèlement, on constate qu’aujourd’hui, à 19 ans, un élève sur cinq sortant de l’école est incapable de comprendre un programme de cinéma, un jeune sur dix avec des difficultés de lecture (source) et l’on assiste en 2020 à une chute brutale et inquiétante du niveau des élèves en mathématiques : 54,4 % des élèves (contre 42,4 % en 2014) ont des acquis « fragiles », voire « insuffisants » en la matière (source : Le Monde).

 

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