L’interdiction déguisée de l’instruction en famille, vue des Etats-Unis, où elle est très développée : extraits d’une tribune au vitriol de Mike Donnelly, avocat principal de la Home School Legal Defence Associationparue dans le Washington Examiner.

La répression de l’instruction en famille par le gouvernement français mérite d’être condamnée et sert d’avertissement aux autres mouvements de « home schooling » dans le monde, pour bien protéger leur liberté.

Bien que l’instruction en famille soit légale depuis 1882, les députés français ont augmenté les restrictions imposées à cette minorité en France, ces dernières années. La nouvelle loi du gouvernement français rend l’instruction en famille moins accessible à ceux qui en ont le plus besoin. À une époque où les écoles sont fermées, les parents ont pourtant besoin de plus d’options, plutôt que de plus de restrictions.

Bien qu’elle ne soit pas complètement interdite, l’instruction en famille obligera les parents français à franchir plus d’obstacles et à demander l’autorisation des autorités locales. Aucun parent ne devrait avoir à défendre, expliquer ou demander la permission d’exercer un droit fondamental. Les parents, et non l’État, sont les premiers décideurs concernant la façon dont les enfants sont éduqués. L’enseignement à domicile doit être considéré comme l’une des libertés parentales les plus précieuses méritant sa protection par une majorité politique de l’Assemblée nationale française (ou tout autre élu). La bataille pour l’instruction en famille en France montre comment certaines démocraties d’Europe occidentale adoptent des approches plus étatiques pour réguler la société et rejettent les libertés fondamentales ou se méfient de leurs concitoyens.

Aux Etats-Unis, depuis 40 ans, l’enseignement à domicile n’a cessé de croître, créant une infrastructure saine de milliers de groupes de soutien locaux, de cours en ligne largement disponibles, de modules d’apprentissage et d’options de programme. Cela a ouvert la voie à une croissance explosive du homeschooling aux États-Unis, qui pourrait voir quadrupler le nombre de familles. (…) S’il reste un petit nombre de critiques étatistes du homeschooling qui aimeraient voir partout un style français de contrôle, la liberté de l’enseignement à domicile est un témoignage de la sagesse de nos fondateurs qui ont préservé une limitation du danger de la centralisation du pouvoir.

La perte lamentable de la liberté des homeschoolers français montre combien de liberté nous avons encore dans ce domaine est très importante. La perte des homeschoolers français devrait être un avertissement fait à tous que la liberté n’est pas gratuite. Cela a un prix. Même avec des millions de nouveaux homeschoolers aux Etats-Unis, nous ne devrions pas tenir pour acquis que notre liberté de pratiquer l’instruction en famille est définitivement acquise.

La liberté n’est jamais assurée, elle doit être constamment soupesée et défendue. La sensibilisation et l’action sont ce à quoi les homeschoolers aux États-Unis (et ailleurs) doivent s’engager, sinon nous risquons la même perte de liberté que nos collègues homeschoolers en France.

Nous devons tous tenir compte de l’avertissement de l’un de nos grands présidents, Ronald Reagan, qui a déclaré : « La liberté n’est jamais à plus d’une génération de l’extinction. Nous ne l’avons pas transmise à nos enfants par voie sanguine. On doit combattre pour elle, la protéger et la transmettre pour qu’ils fassent de même. »

 

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