Alors que le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, était auditionné hier à l’Assemblée nationale sur le budget 2026, un chiffre mérite d’être rappelé : instruire ses enfants en famille n’est pas seulement un choix éducatif, c’est aussi une véritable économie pour la collectivité. Selon des estimations précises, le simple fait de rendre aux familles leur pleine liberté d’instruction permettrait d’économiser plus de 600 millions d’euros par an à l’État et aux collectivités locales.
Un système coûteux, assumé par tous les contribuables
L’Éducation nationale revendique fièrement son coût global : salaires, encadrement, inspections, bâtiments, équipements, fonctionnement… Sans parle du coût écologique ! Autant de dépenses prises en charge par la collectivité. Les communes financent les écoles, les départements les collèges, et les régions les lycées. Or, chaque enfant instruit en famille ne pèse rien sur ces budgets publics — bien au contraire, il allège la facture. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Combien coûte un élève à la collectivité ?
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un élève d’école maternelle ou élémentaire coûte 7 000 € à l’État et 1 130 € à sa commune ;
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un collégien, 8 790 € à l’État et 1 500 € à son département ;
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un lycéen général, 11 300 € à l’État et 3 000 € à sa région ;
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un lycéen professionnel, 12 740 € à l’État et 3 000 € à sa région.
Autrement dit, une famille de trois enfants (un en primaire, un au collège, un au lycée) fait chaque année économiser 27 090 € à l’État et 5 630 € aux collectivités territoriales, soit 32 720 € d’économie totale pour les contribuables.
609 millions d’euros d’économies possibles chaque année
Rapporté aux 75.000 enfants souhaitant être instruits en famille aujourd’hui, cela représente 609,75 millions d’euros d’économies annuelles. À l’inverse, vouloir « rescolariser de force » 40 000 d’entre eux, comme l’Etat le fait actuellement avec une chute de 57% des enfants instruits en famille, coûte plus de 325 millions d’euros supplémentaires.
Autant d’argent qui pourrait être investi dans le recrutement d’enseignants, la rénovation des établissements ou le soutien aux élèves en difficulté.
Et si l’on rendait simplement leur pleine liberté aux familles ?
Au moment où le Parlement débat du budget, il serait sage de s’inspirer de ces chiffres avant de restreindre encore un droit fondamental reconnu par les textes internationaux : la liberté d’instruction. Ainsi l’ONU a récemment rappelé à la France de « prendre les mesures nécessaires » pour respecter cette liberté des familles, et de respecter « les besoins particuliers » ainsi que « l’intérêt supérieur de l’enfant », « en tenant compte » de la possibilité pour les parents de choisir une alternative à l’école, comme l’instruction en famille.
Car une idéologie liberticide finit toujours par coûter cher. Et en matière de gestion, il serait temps de se demander : qui est vraiment le mauvais élève de la classe ?
Pour aller plus loin :
